« Comme si l’Humanité ne survivait au phénomène périlleux qui nous voit venir au monde que depuis les 40 secondes que représentent la médicalisation généralisée de la naissance si l’on ramenait à 24 heures le temps d’homo sapiens ».
Stéphanie St-Amand
Dans notre société actuelle, moderne, médicalisée, technologique,
l’accouchement est souvent perçu comme risqué et douloureux.
On a tous•tes entendu des récits d’accouchements qui ont nécessité une prise en charge médicalisée.
Cependant, combien d’entre nous ont déjà entendu des récits positifs de réels accouchements physiologiques, naturels, en puissance, où la femme enfante son bébé sous sa propre autorité
hormonale ?
Aujourd’hui, l’accouchement est appréhendé comme potentiellement problématique. L’équipe médicale vérifie en permanence (monitoring, touchers vaginaux…) le déroulé de l’accouchement.
Et si on appréhendait d’emblée positivement l’accouchement ? L’enfantement est physiologique, normal et sécuritaire. L’accompagnement de la femme fait confiance et veille en sa capacité à enfanter.
Classiquement, la femme est « prise en charge » par une équipe médicale pour « l’accoucher ».
Et si la femme était « accompagnée » pour qu’elle « accouche elle-même » ?
Quand le déroulé de l’accouchement sort des protocoles établis, quand l’équipe manque de moyens humains pour se donner le temps d’accompagner, la plupart des équipes interviennent.
Il est urgent d’apprendre « l’art de l’inactivité intelligente » : ne pas intervenir, observer consciencieusement, laisser faire la physiologie, favoriser les processus naturels…
Et si c’est inévitable, on intervient.
C’est une chance d’avoir une médecine moderne pour cela.